top of page

À PROPOS

La rue, origine, commencement.

Vaste site chaotique, empli d’images, lieu de collecte de matière.

Arracher à cet espace urbain des blocs d’affiches au hasard des rencontres ou lors de tournées programmées, avec comme critère de choix une épaisseur suffisante de strates à révéler, tout en ayant une préférence particulière pour ceux ayant vécus et subis les affres de la rue.

Explorer tel un archéologue les vestiges enfouis du monde actuel. Rechercher ce qui n’est plus visible et le ramener à la surface.

Confrontation physique :

décoller, déchirer, gratter, fouiller, séparer, les différentes strates d’affiches pour tenter d’apprivoiser cette matière qui résiste.

Retrouver les mémoires, celle de la rue, d’une époque mais aussi et surtout celle des murs et des supports. Mémoire organique, vivante, incrustée sous les différentes strates d’affiches et qui ne demande qu’à être révélée.

Donner à voir ce qui ne l’était plus, en en modifiant le sens, le regard et en changer l’intérêt.

 

Toujours une nouvelle aventure, avec ses moments d’exaltation, d’errance, ses temps de repos. Importance du geste, souvent instinctif, impulsif : la peinture peut être jetée sur la toile avec rage, étalée avec douceur et sensualité ou bien apposée par touches délicates, reflet de l’état d’esprit d’un instant mais toujours en réponse au support, comme un dialogue, qui tient compte de sa singularité, des caractéristiques qui lui sont propre. Tout ne peut être programmé, un besoin, irrépressible, irraisonné, d’être en contact avec la matière qui crée forcément des accidents qui font partie intégrante de la création. La combinaison de ces accidents imprévisibles associés à un travail beaucoup plus méthodique, calculé permet à une toile d’émerger de ce chaos. 

Barbara Abel

bottom of page